[Allez, je l’avais promis, voici un petit billet d’humeur rapidement torché.]
Le problème n’est pas que telle mesure ou telle loi soit bonne ou non, mais que cette mesure ou loi soit le résultat d’une réflexion standardisée et qu’elle soit appliquée à un ensemble de peuples et de régions disparates.
Définir une règle et l’appliquer à tout le monde sans tenir compte des spécificités régionales, locales, est la plus grande injustice que des gouvernants puissent commettre. C’est nier l’individu, mépriser la différence.
Quelques exemples concrets et simples, accessibles à la compréhension de "Monsieur-tout-le-monde", loin des grandes idéologies défendues par des politiciens aux discours démagos grandiloquents, des syndicalistes arquebouté sur leurs privilèges et leurs avantages acquis, et loin aussi – et surtout – des médias qui n’informent plus mais "pipolisent" les faits.
"Monsieur-tout-le-monde" se fout de savoir qu’au nord de l’Europe on consomme tels produits si lui, au sud, conserve ses habitudes consuméristes régionales ; il se fout qu’au nord l’on se couche de bonne heure si lui, au sud, garde ses habitudes vespérales ancestrales ; il se fout de savoir que certains roulent à gauche et lui à droite ; il se fout de la façon de travailler d’un Suédois pourvu qu’un Suédois ne remette pas en question son savoir-faire de tradition séculaire…
Mais "Monsieur-tout-le-monde" ne se fout pas qu’un nordiste vienne dire à un sudiste comment vivre et comment il doit se comporter. Et ceci est valable dans l’autre sens, un Nordiste a les mêmes préventions à l’égard d’un sudiste.
"Monsieur-tout-le-monde" en a ras la casquette de devoir avaler des couleuvres servies par les technocrates européens qui, au nom de la standardisation, définissent des règles applicables sur tout le territoire européen au mépris des lois naturelles, géographiques, climatiques, démographiques, et à l’encontre des mœurs et des usages régionaux ancestraux.
Lois et règles qui ne résolvent rien, et déséquilibrent une économie, une région, un pays entier, sous prétexte d’harmonisation, de protection et d’égalité.
Pourquoi ces technocrates imposent-ils des méthodes d’élaboration alimentaire industrielles contre nature et dont on ne connaît pas les effets à long terme et au détriment des petits producteurs locaux dont les produits et recettes ont fait leurs preuves depuis des lustres ?
Pourquoi ces technocrates imposent-ils des règles absurdes de pêche qui font disparaître les petites flottilles régionales et ne profite qu’aux bâtiments industriels apatrides qui, eux, épuisent réellement les ressources ?
Pourquoi ces technocrates pondent-ils des lois absurdes sur la sécurité routière qui pénalisent plus l’innocent "Monsieur-tout-le-monde" que les vrais chauffards ?
Pourquoi ces technocrates ont-ils « harmonisé » les dates des horaires été/hiver à l’échelle européenne, au mépris des cycles naturels jour/nuit ?
Pourquoi ces technocrates, si prompts à dégainer des règles Kafkaïennes à toute occasion, n’osent-ils rien pour réglementer la finance dévoyée ? Curieux n’est-ce-pas !? Peut-être cela leur profite-t-il… et, sans doute considèrent-ils que "Monsieur-tout-le-monde" est trop con pour comprendre !?
Etc. … etc. … etc. … car il y en a beaucoup encore des etc.
Les Européens sont manipulés quotidiennement, et dans tous les aspects de leur vie, mais certains peuples commencent à ruer dans les brancards. Sauf les Français. Ces derniers seraient-ils des veaux comme l’avait si justement stigmatisé un célèbre général !?
(Tiens, ça me donne une idée pour un autre billet d’humeur dont le titre serait : Les Français sont-ils des veaux ?)
L’Europe est aujourd’hui plus scindée qu’à l’époque des frontières. Les peuples forcés à une communauté qu’ils n’ont pas demandée se regardent en chien de faïence.
Avant, "Monsieur-tout-le-monde" découvrait un pays, un peuple, ses manières de vivre, ses coutumes… il respectait leurs usages, même les plus surprenants. Il y avait du plaisir et de l’intérêt à découvrir l’autre. Et les autres à découvrir "Monsieur-tout-le-monde" et son pays.
Aujourd’hui "Monsieur-tout-le-monde" ne rencontre qu’un autre lui-même, quel que soit le pays d’origine ; les mêmes zombies préoccupés par les mêmes sujets futiles parce que les sujets importants et cruciaux ont été squeezés par les technocrates européens, voire même mondiaux.
La faute à qui ?
A "Monsieur-tout-le monde" tout d’abord, car il s’est laissé embringuer sans se révolter. Par confort, par fainéantise, par j’m’enfoutisme, par démission, parce qu’après moi le déluge…
Mais pas complètement de sa faute car lorsqu’il ouvre les yeux sur la réalité et qu’il dit non, "Monsieur-tout-le-monde" est empapaouté par les technocrates et les politiques qui légifèrent au-dessus de sa tête et à contrario de ses opinions.
Quelle est la solution ?... La révolution !?… les peuples européens sont trop gâtés pour se révolter violemment, et principalement le peuple franchouillard (ne perdons pas de vue que c’est le peuple qui a le plus d’épargne de côté !!... donc le plus enclin au statu quo, quelles qu’en soient les conditions). Pas de vagues surtout ! Restons assis sur nos éconocroques et attendons des jours meilleurs, pensent ces maudits Français.
Alors, quoi … il n’y a rien à faire ???... Quelqu’un a une idée ?...